La démographie des campagnes oblige à re-penser l'interaction des personnes des 3ème et 4ème âges avec les co-résidents alentour. Les solidarités anciennes largement effritées par le départ de nombreux jeunes ont fait place à un isolement aggravé. La Maison de Jour est pensée pour créer un centre d'activités ouvert chaque jour, où de nouveaux liens sociaux entre générations pourront se (re-) tisser autour d'activités d'époque.
La Maison de Jour accueille les seniors, 5 jours sur 7, et possède un service de navette qui les amène et les ramène chez elles en fin de journée, sur simple demande. Dans la Maison de Jour l’activité est quotidienne, non résidentielle, les seniors continuant à habiter leur domicile habituel. Située en centre-bourg ou non loin de l'école, mairie ou petits commerces, elle est ouverte à des visites planifiées des petits du primaire (goûters partagés, heures de contes, etc ) et des grands enfants (Internet, jeux vidéos, etc) pour perpétuer ou recréer des liens intergénérationnels structurants pour tous : aide des cadres ou artisans retraités aux jeunes adultes, aide à l'entrée dans la vie active, parrainages divers, "grands-parents/petits-enfants" de remplacement, aide techno des adolescents aux plus âgés pour les ordi et Internet, par exemple.
Une Maison de Jour suffit aux besoins de 4 à 5 petites communes. Ce regroupement permet le partage des frais d'infrastructure et de personnel encadrant et de gestion entre elles.
Le projet est nommé Maisons de Jour, il fait l'objet d'une demande de co-financement auprès de LEADER+ dans le cadre de (très) petites communes rurales dans une zone défavorisée. Pour plus d'information, entrez un commentaire avec des coordonnées de retour d'info.
jeudi 6 novembre 2008
mardi 4 novembre 2008
L'Edito du Catalyseur
Elargir le champ du possible
La richesse naturelle et humaine du Berry-sud autorise à élargir le champ du possible.
Souvent des idées émergent de personnes actives dans une sphère particulière et, tout en même temps, elles paraissent utopiques, trop difficiles à concrétiser. A cela s'ajoute l'habitude de compter sur "eux", ce vague "autre" fait de l'Etat et des élus ou de la finance, perçus de nos jours comme ne voulant pas entendre les idées qui ne viennent pas d' "eux". C'est là qu'entre en jeu cette idée chère à Indre Abondance : il faut élargir le champ du possible. Ou plutôt : c'est à nous-mêmes d'élargir nos champs du possible, ou des possibles.
Aucun d'entre nous ne possède tous les moyens, toutes les compétences, tous les imaginaires qu'il faut pour créer ou innover, ce n'est qu'en rassemblant nos ressources complémentaires que le passage se fera qui nous mènera d'une idée à une inauguration.
Une maison de jour municipale à partager entre 4 ou 5 petites communes voisines? Une usine de production de rouleaux d'isolaine avec les tontes locales des éleveurs de moutons? L'élagage et le nettoyage des riaux et des fossés, faucilles à la main de "vacanciers" prêts à retrousser leurs manches en échange de 2 semaines passées gratuitement au grand air (ça, cela s'appelle le Woofing) ? Pourquoi pas ? Cela ne sera pas du goût de tout le monde? Bien sûr que non, mais ce n'est pas une raison si ce qui se fait est à l'avantage de tous au final.
Ou alors : les prix de la viande et des légumes frais se sont envolés ? les points de vente directe qui se multiplient partout en France ont des normes imposées trop contraignantes pour nos éleveurs. En rapprochant les demandes "potagères" et de "viande en demi-gros", les acheteurs y gagneraient en prix et en qualité et les vendeurs-producteurs y gagneraient en sécurité financière, car ils sauraient par avance ce qu'on attend d'eux. Pour la viande, les abattoirs certifiés existent et alentour la viande de qualité décore nos champs, que l'on ne me dise pas que c'est irréaliste, quant aux AMAP (comme on les appellent) pour les légumes et les fleurs, elles prospèrent partout en France, parfois "bio", pas toujours mais toujours de qualité reconnue par leurs clients. Pourquoi pas ici ?
Pour certains projets à réaliser, les compétences sont devenues "dormantes" suite à la fermeture des usines et du chômage des pros. Certaines compétences sont locales, le Berry connaît bien la laine et les textiles (je suis de ceux qui pleurent encore la fermeture de "100.000 chemises" et des ateliers), d'autres se trouvent ailleurs en France (ex: les nouveaux chômeurs ch'tis des ex-peignages d'Auchel à Roubaix),est-il utopique de penser que certains de ces pros viendraient volontiers nous aider à lancer un projet de ce genre ici et partageraient leur savoir-faire? Après tout, ils avaient bien été obligés de "former" les ouvriers roumains qui ont maintenant hérité de "leur" usine ...
Indre Abondance actualisera régulièrement les projets à l'étude au fur et à mesure de vos contributions. Trouvez la présentation dans la liste "Rubriques et Projets"
dimanche 2 novembre 2008
résumé court : Pourquoi l'Abondance?
Pourquoi "Abondance" ?
Parce que dans le Berry l'abondance est à portée de la main.
L'abondance, c'est produire un peu plus que de besoin, pour d'abord remplir la cave et le grenier, puis échanger, vendre ou donner le surplus. Les jardiniers savent faire depuis toujours.
L'abondance se construit avec les moyens du bord qui ne connaissent pas la crise, ils sont déjà nôtres. Elle se construit plant de tomate par pied de vigne, par jouet de Noël découpé au couteau, par gilet chaud tricoté au fil des jours, un point d'aiguille ou un coup de binette à la fois.
Ce blog existe pour que nous mettions en commun nos idées, nos compétences, pour faire naître des projets réalistes, pour construire * localement * simplement * activement et * solidairement une vraie abondance pour l'Indre. Des entreprises ont fermé, nombreuses, d'autres prospèrent aujourd'hui même, souvent dans l'agro-alimentaire, mais pas seulement. Il faut oser construire.
L'abondance est possible si nous sommes réalistes et utilisons la richesse du Berry pour la (re-)construire : la terre et sa richesse difficile, le peuple travailleur et ses savoir-faire, ses traditions, son ambition, sa fierté et ... l'avenir de ses jeunes à (re-)construire.
Parce que dans le Berry l'abondance est à portée de la main.
L'abondance, c'est produire un peu plus que de besoin, pour d'abord remplir la cave et le grenier, puis échanger, vendre ou donner le surplus. Les jardiniers savent faire depuis toujours.
L'abondance se construit avec les moyens du bord qui ne connaissent pas la crise, ils sont déjà nôtres. Elle se construit plant de tomate par pied de vigne, par jouet de Noël découpé au couteau, par gilet chaud tricoté au fil des jours, un point d'aiguille ou un coup de binette à la fois.
Ce blog existe pour que nous mettions en commun nos idées, nos compétences, pour faire naître des projets réalistes, pour construire * localement * simplement * activement et * solidairement une vraie abondance pour l'Indre. Des entreprises ont fermé, nombreuses, d'autres prospèrent aujourd'hui même, souvent dans l'agro-alimentaire, mais pas seulement. Il faut oser construire.
L'abondance est possible si nous sommes réalistes et utilisons la richesse du Berry pour la (re-)construire : la terre et sa richesse difficile, le peuple travailleur et ses savoir-faire, ses traditions, son ambition, sa fierté et ... l'avenir de ses jeunes à (re-)construire.
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